Gabriel Bertrand est né le 29 avril 1929 à Paris. Le cours de son destin change soudainement lorsqu’il perd  son père d’un cancer foudroyant et que sa mère, veuve, décide de le placer en nourrice. Il passe son enfance loin de Paris, d’abord dans le Loiret puis au sein d’une famille d’accueil dans le Tarn-et-Garonne. Il regagne le centre de Paris avec sa mère remariée et connait alors la guerre à l’aube de ses 11 ans.

Après la libération, Gabriel Bertrand décide de se prendre en main et commence à travailler aux Halles. Cherchant sa voie, il est rapidement mis en relation avec des responsables scouts, des militants… qui l’entrainent avec lui. C’est ainsi qu’en 1948, à 19 ans, il rencontre Armand Marquiset, fondateur des Petits Frères des Pauvre. Une rencontre marquante pour ce jeune homme touché par l’action lancée à peine deux ans auparavant par Armand Marquiset à l’aide de quelques amis et des jeunes du quartier Saint-Ambroise à Paris (11e).

Gabriel sera le premier à accepter de s’engager totalement et à répondre ainsi au projet qu’Armand avait en créant les « Petits Frères ». Il a alors 20 ans. Il participe notamment aux réveillons organisés par l’Association, des souvenirs qu’il gardera longtemps en mémoire… « Il y avait de jolies nappes, des fleurs sur chaque table, un orchestre pour que nous puissions danser. Nos invités vivaient une vraie fête de Noël comme ils n’en avaient pas connue depuis longtemps ! », se souvenait-il dans l’un de nos articles.

Lors d’une conférence d’Armand Marquiset à Casablanca, au Maroc, c’est la révélation pour Gabriel Bertrand : il se déclare prêt à le suivre ; Armand rentre à Paris et le laisse seul pour fonder les Petits Frères des Pauvres au Maroc.

En 1954, Gabriel Bertrand est une nouvelle fois missionné hors de la France pour étendre l’action. Il part à Naples pour démarrer une action auprès d’enfants pauvres. Puis c’est le retour à Paris, rue Léchevin, à deux pas de l’église Saint-Ambroise (Paris, 11e).

Un départ de l’Association… pour mieux revenir !

Entre temps, l’équipe des « permanents » des Petits Frères des Pauvres s’est étoffée ; plusieurs d’entre eux souhaitent que l’association s’oriente plus nettement vers une sorte d’ordre religieux.

De son côté, Gabriel Bertrand, davantage séduit par la dimension humaniste que religieuse de l’engagement, ne se sent pas attiré par cette orientation. En 1955, à 26 ans, il décide de quitter les Petits Frères des Pauvres et part travailler dans une société de transports. Il se marie la même année, au mois d’octobre, avec Julie, sa compagne depuis 11 ans. Ils auront ensemble deux filles.

Mais 10 ans plus tard, en 1965, lorsqu’Armand Marquiset est sur le point de quitter les Petits Frères des Pauvres pour créer l’association « Frères des Hommes », la question de sa succession dans la recherche de fonds de l’association le préoccupe. Il retrouve Gabriel Bertrand et lui propose de revenir chez les Petits Frères des Pauvres avec un statut de salarié. À cette époque, en effet, les « permanents » n’étaient pas salariés et vivaient encore en communauté.

Gabriel Bertrand, mobilisé pour rechercher des dons et des legs

Gabriel va ainsi « porter » la recherche de fonds de l’association durant plusieurs décennies ; il crée la structure « Edition et Promotion » (par la suite intégrée au sein de l’Association) qui va devenir un outil extrêmement efficace de la recherche de dons et legs. Il met en place un service « relations testateurs » particulièrement exemplaire. Parallèlement, il initie un système performant de ventes solidaires dans les fraternités des objets recueillis dans les successions.

Gabriel mettra toute son énergie et toute cette compétence au service des Petits Frères des Pauvres de France mais aussi du monde entier, que ce soit pour la constitution de mailings donateurs ou l’organisation de ventes aux Etats-Unis, au Québec…

Un homme au chevet du monde

Pour Gabriel Bertrand, l’action des Petits Frères des Pauvres résonnait aussi à l’International. Aussi, il lui arrivait souvent d’intervenir dans les fraternités à l’étranger pour dénouer et résoudre des situations de crise ; au volant de son semi-remorque, on le retrouve livreur de vêtements pour la boutique d’Irlande ou de vivres et de matériel de secours lors de catastrophes humanitaires…

« Doté d’une énergie incroyable, animé par une foi inébranlable dans les Petits Frères des Pauvres, guidé par une intuition parfois géniale, Gabriel est l’homme de toutes les circonstances. Et pour compléter le tout, il avait un don exceptionnel pour raconter des histoires, surtout celles de la belle époque d’Armand. », se rappelle avec tendresse Michel Chegarey, ancien Président de notre Association (de 2008 à 2015) et aujourd’hui bénévole à la Direction.

Une retraite auprès de notre Association…

Une fois à la retraite, il n’était pour autant pas question de prendre congé de notre Association… Gabriel Bertrand a consacré une grande part de son énergie et de sa passion en étant bénévole pour le Centre de Rencontre des Générations (dont il est l’un des initiateurs) et à la Fondation Othenin-Girard (du nom des donateurs de Mont-Evray).

Jusqu’à la fin, Gabriel a gardé le contact avec les Petits Frères des Pauvres ; pour lui, « la formidable aventure » qu’il raconte dans son livre Soyez la vie, paru en 2015, ne s’est jamais arrêtée.

Le 29 juin 2024, notre fidèle salarié et bénévole de la toute première heure s’est éteint bien entouré. Une célébration a été organisée en l’Eglise Saint-Pierre à Charenton-le-Pont le mardi 9 juillet 2024 en présence de représentants de notre Association.

« Merci Gabriel, pour ce que tu étais, pour tout ce que tu as initié, organisé et construit au sein des Petits Frères des Pauvres. Merci de nous avoir transmis ton enthousiasme et les valeurs qui te guidaient. À nous de continuer à faire vivre le relais que nous as tendu. 

Au revoir Gabriel. », remercie Anne Géneau, Présidente de notre Association.

Doté d’une énergie incroyable, animé par une foi inébranlable dans les Petits Frères des Pauvres, guidé par une intuition parfois géniale, Gabriel est l’homme de toutes les circonstances.

Michel Chegaray

Gabrielle Gin, c’est l’histoire d’un petit bout de femme déterminée et curieuse qui n’a jamais perdu son optimisme. Née le 18 février 1925 à Le Portel, dans le Pas de Calais, elle a 18 ans lorsqu’en 1943, la 2e guerre mondiale éclate. Elle reste marquée par sa fuite de la ville de Le Portel (62), en pleine nuit, alors qu’elle doit tout quitter avec sa famille lorsque la ville est bombardée. Tous embarqués à bord d’un chalutier, ils arrivent jusqu’au port de Lorient (56), également attaqué par les Allemands. Heureusement, toute la famille finit par trouver refuge chez des religieuses non loin de là, à Locmiquélic (56).

À la fin de la guerre, Gabrielle et sa famille retournent dans leur Pas de Calais natal.

Plus tard, Gabrielle entame une carrière dans le notariat. Un métier qui la passionne véritablement et lui permet de se plonger dans des dossiers parfois complexes.

À 31 ans, en 1956, elle emménage dans la grande maison familiale à Le Portel à deux pas de la mer qu’elle n’a ensuite plus jamais quitté… Une maison qu’elle aimait particulièrement, riche de souvenirs et de moments heureux. Elle expliquait d’ailleurs apprécier « être dans ses souvenirs, quand tout le monde était là ».

Delphine, son auxiliaire de vie qui a été présente jusqu’à son dernier souffle, détaille : « sa maison c’était sa vie, il fallait toujours que ça soit impeccable. Elle ne jetait rien ! ».

Si Gabrielle a bien eu quelques aventures sentimentales, elle met sa vie entre parenthèses pour s’occuper de sa mère malade et l’héberger dans sa grande maison.

Femme indépendante et de fort caractère, Gabrielle endosse toutes les responsabilités sans rechigner.

Une vie de voyages

Une fois sa retraite prise, Gabrielle profite enfin davantage de la vie. Avide de découvertes et très curieuse, elle parcourt le monde avec un petit groupe de voyageurs de la ville de Wimereux (62). Ils eurent notamment la chance de visiter l’Inde du Nord, la Thaïlande, l’Indonésie, Bali, Washington ou encore de faire une croisière au départ de Venise.

Ces dernières années, Gabrielle Gin ne voyageait plus mais disait « vivre un peu à la bohème », libre de ses horaires.

Les Petits Frères des Pauvres, un soutien inestimable

En 2005, Gabrielle contacte pour la première fois les Petits Frères des Pauvres. Elle souhaitait, avec son frère René, prêtre à Calais, nous faire part de leur projet de legs en faveur de notre Association qui vient en aide aux personnes âgées isolées. Elle savait pouvoir compter sur la prévenance et l’expertise de nos équipes qui s’attachent à respecter les biens et à les valoriser mais aussi à conserver les souvenirs intimes (lettres, photos…).

En 2014, aidés par leur ami notaire, René et Gabrielle décident tous deux de faire un legs universel en faveur de l’autre et désignent les Petits Frères des Pauvres comme légataire universel en cas de prédécès du frère ou de la sœur. Pour leurs assurances-vie, ils choisissent de nommer directement l’Association Petits Frères des Pauvres comme bénéficiaire. Le 12 août 2016, au décès de René, grâce aux précautions prises ensemble chez le notaire, Gabrielle hérite de son frère et peut ainsi rester vivre dans sa maison. Les Petits Frères des Pauvres deviennent alors bénéficiaires de l’assurance-vie de René.

Souffrant elle-même de solitude, Gabrielle est particulièrement sensible à cette cause. Heureusement, elle peut compter sur la présence hebdomadaire de son auxiliaire de vie Delphine et sur le pôle relations testateurs des Petits Frères des Pauvres qui prend régulièrement de ses nouvelles. « Je venais une fois par semaine mais on s’appelait régulièrement. Je me suis beaucoup attachée à elle », se souvient Delphine.

Le 19 novembre 2021, à Boulogne-sur-Mer, Gabrielle décède à l’âge de 96 ans. Les Petits Frères des Pauvres lui ont rendu un dernier hommage à ses obsèques au Portel. Conformément à la demande exprimée dans leur testament, nous nous sommes engagés à fleurir deux fois par an et entretenir leur concession familiale pendant au moins dix ans.

Gabrielle a laissé à notre Association un patrimoine immense : des avoirs bancaires, de nombreux bijoux (essentiellement de beaux bijoux marins traditionnels de Boulogne-sur-Mer), sa maison et son mobilier. Ces biens ont été expertisés puis valorisés lors de notre grande vente solidaire à Lille en octobre 2023. Les liquidités et assurances-vie participent à nos actions de lutte contre l’isolement.

 

 

Pierre Mercadier, curé de la paroisse de Saint-Ambroise à Paris, rencontre les Petits Frères des Pauvres pour la première fois à Paris au début des années 1970 lors d’une brocante de notre Association, rue Léchevin (Paris, 11e). Déjà collectionneur chevronné à cette époque, il est étonné de constater que les objets en vente sont proposés à des prix bien en-dessous de leur valeur. Il en informe le responsable local qui lui propose aussitôt de rejoindre l’Association pour l’aider dans la valorisation des objets qui lui sont donnés. Proposition acceptée avec enthousiasme par Pierre !

Avec quelques bénévoles, « le Père Mercadier prend en charge à cette époque tous les dons et legs de ses domaines favoris : les timbres, les cartes postales, les monnaies et les billets, les décorations et les médailles qu’il trie, classe et valorise en les proposant aux ventes organisées par l’Association. » se souviennent Jean et Alain, bénévoles des pôles Numismatique et Philatélie des Petits Frères des Pauvres.

Plus tard, les dons de timbres devenant de plus en plus nombreux, une autre équipe spécialement dédiée à la Philatélie sera créée.

Un bénévole totalement dévoué et passionné

« Au cours des années qui suivent, il assurera, sans compter son temps, de nombreuses ventes tant à Paris qu’à Lille, Nantes, Lyon, Marseille, contribuant fortement à faire connaître l’Association et son œuvre. », se rappellent ses amis bénévoles Jean et Alain.

Véritablement passionné par la numismatique et la philatélie, le Père Mercadier met toutes ses compétences au service des Petits Frères des Pauvres.

« Doté de vastes qualité humaines, Pierre Mercadier était l’exemple parfait du bénévole engagé et du bénévolat totalement désintéressé. Il ne recherchait aucune reconnaissance, aucune gloire personnelle », ajoutent ses amis.

Des qualités et des connaissances immenses qui font de lui un véritable soutien pour tout le pôle Numismatique. « Toutes celles et tous ceux qui l’ont connu, notamment lors des ventes dont il était un pilier, n’oublieront pas sa grande bonté, son sens de l’écoute et sa grande disponibilité », remercie Michel Chegaray, ancien Président de notre Association (de 2008 à 2015) et aujourd’hui bénévole à la Direction.

En dehors de ses activités pour les Petits Frères des Pauvres, le Père Mercadier est aumônier au sein de plusieurs hôpitaux de la Capitale (Saint-Joseph, La Croix Saint-Simon…). Il n’hésite jamais quand il s’agit de célébrer une messe pour la disparition d’un salarié ou d’un bénévole de notre Association.

En 2019, Pierre Mercadier prend la décision d’arrêter son bénévolat. Auparavant, il aura consacré toute son énergie à transmettre l’expérience acquise à ceux qui prendront le relais, et il aura fait don aux Petits Frères des Pauvres de ses collections patiemment et magnifiquement constituées.

Le Père Mercadier s’est éteint le 29 août 2022 à l’âge de 97 ans. Il repose à présent dans le caveau des Douze Apôtres, au cimetière du Montparnasse (Paris, 14e). Avec 44 ans de bénévolat, Pierre Mercadier était l’un des plus anciens et fidèles bénévoles des Petits Frères des Pauvres.

Toutes celles et tous ceux qui l’ont connu, notamment lors des ventes dont il était un pilier, n’oublieront pas sa grande bonté, son sens de l’écoute et sa grande disponibilité

Michel Chegaray

Les timbres, une passion qui se transmet de génération en génération ! Dès tout petit, Luc Liberge voit sa maman enrichir sa propre collection de timbres et c’est ainsi qu’elle lui transmet sa passion pour la philatélie.

Plus tard, après la création de plusieurs entreprises, Luc devient directeur commercial dans une société d’équipement de chauffage pour l’industrie mais la passion du voyage et des timbres ne le quitte pas. Il voyage beaucoup et vit aussi plusieurs années à l’étranger.

Lorsqu’il prend sa retraite, il décide de se donner 3 années sans contrainte, passer du temps auprès de Monique, son épouse et profiter de ses enfants et petits-enfants. Il continue bien sûr d’enrichir la collection de timbres laissée par sa mère.

Un jour durant les années 2000, un voisin et bénévole des Petits Frères des Pauvres lui propose d’aider l’Association pour des travaux de bricolage. C’est là qu’il entend parler du pôle philatélie. L’information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd… Il y devient immédiatement bénévole pour partager sa passion.

Il y anime alors durant plus de 20 ans avec enthousiasme, gentillesse, générosité et bonne humeur l’équipe des bénévoles du pôle Philatélie de notre Direction des Développement des Ressources.
Au sein de ce pôle, il participe à la recherche et à la valorisation des dons et accueille avec compétence et discrétion donateurs et testateurs. Ces collections sont ensuite revendues lors des ventes solidaires. Il a aussi suscité de nombreuses vocations de bénévoles !

Ce bénévolat fait aussi écho à sa vie professionnelle : il parcourt la France entière pour recueillir les collections de timbres que les donateurs et testateurs donnent à notre Association.

Un grand attachement pour son bénévolat et l'Association

« C’était un passionné, investi à 100 % dans sa mission, qui savait emmener son équipe ! », affirme Alain, l’un des bénévoles du pôle Philatélie.
Luc était aussi très apprécié par son équipe pour sa gentillesse, sa sociabilité… mais attention, il pouvait aussi se montrer têtu… « Très ouvert, charismatique, aimant à se rendre utile. Un grand homme. Et doté d’un caractère bien trempé ! » sourit Joël, bénévole de son équipe.

Avant tout, Luc éprouvait un grand attachement aux valeurs de notre Association et démontrait, par son engagement, tout son soutien à la cause des aînés isolés.

« 
Il appréciait l’ambiance amicale, fraternelle et chaleureuse qu’il trouvait au sein de l’équipe philatélie mais aussi avec les salariés et tous les bénévoles. C’était devenu une seconde famille pour lui », relatent ses enfants.

Après le décès de Monique qui l’avait toujours soutenu dans son action, Luc n’a pas hésité à redoubler d’énergie pour les Petits Frères des Pauvres. Il a continué son bénévolat coûte que coûte.

Très entouré par sa famille qu’il aimait tant, Luc s’est éteint à son domicile le 5 février 2021 à l’âge de 92 ans.

« Je suis fils d’ébéniste et j’ai encore le souvenir de l’odeur des copeaux de bois dans l’atelier de mon père. », disait René-Jean Caillette.

Après avoir passé son enfance dans l’atelier de son père, il étudie à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués dont il sort major de promotion. René-Jean Caillette poursuit ensuite sa formation dans les ateliers du faubourg Saint-Antoine pour y perfectionner son savoir-faire d’ébéniste.

Dans un contexte d’après-guerre, il est l’un des premiers à s’intéresser à la construction et la production des meubles en série : une idée de génie alors que le besoin de reconstruction est très fort. Avec Marcel Gascoin et Michel Mortier, il fonde l’Association des Créateurs de Mobilier de Série (ACMS) en 1953.

S’il travaille d’abord sur du chêne (très utilisé à l’époque), il expérimente ensuite de nouveaux matériaux comme le contreplaqué, l’inox, le rotin, le plastique, les cuirs ou le capitonnage puis le verre. Il crée notamment la chaise Diamant, considérée comme l’un des plus beaux modèles de l’époque, met au point un canapé-lit qui devient un modèle phare de la marque Steiner et travaille aussi de jolis luminaires avec la marque Disderot.

En bref, il aura profondément marqué l’histoire du design par sa volonté de proposer de beaux meubles de créateurs accessibles à tous.

À ses heures perdues, René-Jean aime peindre et dessiner dans son atelier à Sens (77) où il possède une maison secondaire.

Un homme généreux qui organise sa transmission

Au-delà de son travail dans lequel il s’accomplit totalement, René-Jean est aussi un homme généreux qui fut longtemps donateur pour les Petits Frères des Pauvres. Il choisit ensuite de nous nommer légataires universels et organise sa transmission en ce sens.

Ainsi, à son décès en 2004 à Sens, notre Association hérite de son appartement parisien meublé par ses créations, de son corps de ferme à Sens et des droits d’auteur et d’exploitation de ses œuvres. En effet, en tant que designer de meubles, il nous cédait ainsi l’autorisation d’exploiter ses dessins pour la réédition future de meubles.

« Nous avons organisé une belle vente aux enchères en 2006 chez Tajan avec son mobilier qui composait une grande partie de son appartement parisien et maintenant, en tant que détenteur de ses droits d’auteur, nous sommes contactés par de grandes maisons de fabricants et de design de meubles pour réaliser des rééditions. Nous avons signé un partenariat avec une de ces maisons et nous touchons des royalties sur la vente des meubles réédités. Aujourd’hui encore, nous continuons de valoriser sa mémoire pour que son style, son œuvre et ses créations perdurent et soient présents chez des particuliers ou dans des hôtels aux quatre coins du monde. Nous nous préoccupons de sa mémoire et de son œuvre comme si nous étions ses enfants ! », détaille Christophe Scheire, Responsable des dons en nature chez les Petits Frères des Pauvres.

Nous nous préoccupons de sa mémoire et de son œuvre comme si nous étions ses enfants !

Christophe Scheire, responsable des dons en nature chez les Petits Frères des Pauvres